Discorama: XTC

Rock&Folk
Mai 1999

XTC 1999, un duo : Colin Moulding et Andy Partridge

Après Siouxsie des Banshees, Discorama s'offre XTC. Andy Partridge et Colin Moulding, pétillants survivants pop, se dévoilent enfin pour un voyage au centre d'une discographie exceptionnelle.

“Apple Venus”, actuellement sur nos platines, n'est que leur second album de la décennie. Mais qu'on se rassure, Andy Partridge et Colin Moulding, XTC à eux deux et Dukes Of Stratosphear à temps partiel depuis 1985, ne sont jamais vraiment partis. Sauf de chez Virgin. On raconte que U2 donnerait la moitié de sa fortune pour avoir un centième de la grâce de ce combo magique et têtu formé à Swindon, Angleterre, et 1975. C'est exagéré mais vrai. Punk entre les lignes, pop en diable, songwriters étonnants, ces enfants de la new wave devenus grandes sont encore tout cela à la fois. Et ils s'avèrant également drôles, vifs, réalistes et terriblement intelligents. A l'écoute de leurs disques, on s'en doutait un peu.

Boom Da Da Boom

Andy Partridge : Avez-vois besoin de pochettes pour Discorama?

Rock&Folk : Euh, oui.

Andy Partridge : Faites-les dessiner por des enfants, ce sera mieux que les originales. Même chose pour ma tête. Je préfère les dessins de mômes oux photos, ils ont plus de caractère.

R&F : A l'abordage : “White Music” en 1978. Pop ? Punk ? Intello ?

Andy Partridge : J'avais en fait choisi “Black Music” comme titre, en voulant jouer la carte de l'ironie. C'est de la musique sans l'être vraiment. C'est drôle et sérieux à la fois. Sur du vinyle noir, tout ça. Virgin a refusé et j'ai suggéré “White Music”, comme dans bruit blanc. . .

Rock&Folk : Et “White Light / White Heat” ?

Andy Partridge : Por exemple.

Rock&Folk : Il existe un pressage sans titre de ce premier album.

Andy Partridge : Exact. Le vernis n'a pas tenu à l'imprimerie. Aujourd'hui, à sa place, il y a une tache. C'est un collector crode.

Rock&Folk : Et musicalement ?

Andy Partridge : C'est un disque pointu, naîf, charmant, désespéré pour impressionner. . .

Rock&Folk : Anglais ?

“Les punks étaient des gens malins qui essayaient de paraître bêtes”
Andy Partridge

Andy Partridge : Oui, gauche et arrogant. C'est un hérisson plein de chansons piquantes que la presse a trouvé particulièrement prétentieux.

Rock&Folk : Qu'en pensaient les punks ?

Andy Partridge : Ils nous trouvaient trop intelligents, trop bons, ce que nous n'étions pas du tout. Les punks étaient des gens malins qui essayaient de paraítre bêtes. Mais ils savaient parler, jouer. Nous, on essayient naîvement d'être bons. J'étais d'ailleurs persuadé que “White Music” serait numéro un instantanément et que, du jour au lendemain, nous roulerions tous en Rolls Royce. . .

Rock&Folk : Ce qui ne s'est pas exactement produit.

Andy Partridge : Bizarrement non. Je croyais que notre vie deviendrait une sorte de “A Hard Day's Help”, je voulais être un Monkee-Beatle-Stone très riche qui n'aurait plus jamais besoin de travailler. Je me suis pris un marteau en pleine tronche.

XTC ou Dukes Of Stratosphear ?

Rock&Folk : “Go 2” est paru la même année. . .

Andy Partridge : Oui, c'est dingue. A peine remis de l'insuccès du premier, il fallait repartir en studio. Les chansons ont été écrites très vite, de manière presque infantile. Le problème a été Barry Andrews, notre homme aux claviers. Il n'avait jamais nien composé et s'est soudain pointé avec sept titres. Je me suis dit que le public qui commençait à s'intéresser risquait de ne pas s'y retrouver. Il a alors eu le sentiment qu'on le mattait un peu sur la touche, ce qui était vrai.

Rock&Folk : Vous avez entregisté l'album à Abbey Road, avec un gros budget.

Andy Partridge : Exact, mais nous vivions tous ensemble dans la même pièce et ce n'était pas tout à fait comme les Monkees. C'était puant, assiettes sales, canettes vides et chausettes douteuses. Personne ne lavait ni ne rangeait rien. J'étais le seul à acheter à manger mais tout disparaissait avant que j'aie la chance d'ingurgiter quoi que ce soit. J'achetais des céréales pour enfants, des Coco Pops, et les autres se foutaient de moi. Dès que je me couchais, ils se jetaient dessus et les mangeaient par poignée.

Rock&Folk : Barry Andrews part donc former Restaurant For Dogs. . .

Andy Partridge : Super nom, non ? Il avait un piano droit au dos duquel il marquait un slogan différent à chaque concert : restaurant pour chien, domination et soumission, des trucs de ce genre. On a auditionné quelques types et on s'est finalement rabattu sur le seul musicien qu'on connaissait, le guitariste Dave Gregory. A quatre, la table était à nouveau stable. “Drums & Wires”, publié en 1979, a donc été écrit dans l'urgence, en tournée, sur des nappes de restaurant et du papier toilette.

Rock&Folk : L'album sonne donc très arrangé pour guitares. Est-ce également dû à la présence de Steve Lillywhite à console ?

Andy Partridge : Il a surtout contribué au son de batterie, très Siouxsie, plus vaudou. Dire que ce disque a failli s'appeler “Boom Da Da Boom”. . .

Rock&Folk : Virgin aurait adoré.

Andy Partridge : Je suppose. Curieusement, le label a toujours pris le contre-pied de mes décisions. Toujours est-il que notre son commençait à s'affiner. Et puis Colin a écrit “Making Plans For Nigel” : soudain on s'est retrouvé avec un hit, ce qui m'a particulièrement ennuyé

Rock&Folk : De dérocher un tube ?

“Enregistrer de bons disques n'implique pas obligatoirement d'avoir à jouer les stars”
Colin Moulding

Andy Partridge : Non, que ce soit lui gui l'ait composé (rires sombres). J'étais Napoléon et c'était mon foutu lieutenant qui décrochait la timbale, une honte. Et Colin est Lion, pas du genre modeste. Il commençait à se prendre pour Louis XIV, genre condescendant. Je ne l'ai pas supporté pendant. . . cinq minutes (rires clairs).

La dernière valse

Rock&Folk : En 1980, vois publiez “Black Sea” qui sonne encore plus gros.

Andy Partridge : L'oeuvre de Hugh Padgham, producteur massif, et c'est aussi dû au fait que le groupe, tournant sans cesse, devient alors cette sorte de monstre d'efficacité. Ce disque est direct, agressif et, Colin et moi nous complétant à merveille, l'écriture se bonifie. Je commence à composer avec de grands espaces dans la tête et lui devient le spécialiste des chambres et des cuisines. A l'époque, notre planning était si serré que “Black Sea” avait failli s'appeler “Work Under Pressure”. Une fois encore l'idée n'a pas été retenue.

De gauche à droite : Andy Partridge, Terry Chambers, Colin Moulding et Barry Andrews

Rock&Folk : Deux ans plus tard paraít “English Settlement”, considéré par beaucoup comme votre “Sgt Pepper”.

Andy Partridge : Oh non, cela sous-entend que la suite est mains bonne.

Rock&Folk : Pourquoi ? Le White Album et “Abbey Road” sont relativement honorables, non ?

Andy Partridge (l'air subtilement dégoûté) : Je ne sais pas. . . Je me demande si ce Double Blanc ne m'a pas un peu laissé sur ma faim (rires). Parlons plutôt de “Revolver”. Bref, je commençais à m'éttonner de vois si peu d'argent alots que l'on tournait en permanence et que nos disques se vendaient correctement. Notre management envoyait tout le temps un type aux concerts, qui mettait tout le fric dans un sac en papier et disparaissait aussitôt.

Rock&Folk : Le ventre creux, on est supposé écrire de bien meilleures chansons.

Andy Partridge : C'est en substance, ce qu'a déclaré notre manager. Toujours est-il que je commençais à sérieusement fantasmer sur une vie normale. J'étais sur scène et je rêvassais. Je me réveillais au bout du troisième morceau : Merde, qu'est-ce que je fous là ?

Colin Moulding (arrivé sur le tard mais passionné par la conversation) : A priori ce n'était peut-être pas plus mal. Dès qu'on commence à réfléchir, on commet des erreurs.

Andy Partridge : Oui mais cela deverait vraiment grave. Je rêvais à des meubles, à de la peinture, j'avais envie d'une maison. Parfois je me réveillais dans un hôtel et je devais appeler la réception pour savoir dans quelle ville nous étions. Et j'ai commencé à penser que tourner était peut-être inutile, qu'on pourrait continuer à enregistrer, à faire des vidéos, comme les Beatles.

Rock&Folk : “English Settlement” est très acoustique.

Andy Partridge : Et pour cause. Après avoid donné me vieille guitare los d'un show TV, quelle erreur, je m'en suis racheté une acoustique. Dave s'est mis à jouer de la douze-cordes, Colin de la basse fretless et tout à coup on se retrouvait avec d'autres jouets. Longtemps monochromes, nous deverions soudain multicolores.

Rock&Folk : Mais vois repartez en tournée.

Andy Partridge : Et là, rien ne va plus. J'ai de plus en plus le trac, des migraines, un début d'ulcère. A Paris en 1982, je me suis senti très mal et je me rappelle être retourné en coulisses après quatre chansons. J'ai eu l'impression que j'ellais mourir et j'ai fait tous les hòpitaux dans la nuit. Après quai j'ai donné oe dernier concert à San Diego, une douleur épouvantable aux tripes, puis décidé de tout arrêter malgré nas engagements. Le lendemain de ce gig, je ne pouvais plus marcher. En fait, mon subconscient m'alertait qu'il était temps. Si j'avais continué, je serais mort. Je ne suis fait que pour écrire des chansons et enregistrer des disques.

Rock&Folk : Colin, tourner vois a-t-il manqué ?

Colin Moulding : Je n'en suis pas sûr. Peut-être au début, mais il est clair qu'on se bouffait le nez constamment et que cela ne pouvait pas durer. De plus, je n'ai jamais su m'adresser au public. Et puis enregistrer de bons disques n'implique pas obligatairement d'avoir à jouer les stars.

Andy Partridge : A l'inverse, on peut être doué pour la scène et enregistrer des albums moyens, comme U2 ou les Rolling Stones. Pour que Keith Richards réécrive une bonne chanson, il foudrait lui changer tout le sang et prier, quoique un show des Stones reste un événement.

Visage caché

Rock&Folk : En toute logique, vois passez alors plus de temps en studio : “Mummer” de 1983 et “The Big Express”, paru l'année d'après, sont très produits.

Andy Partridge : On se retrouvait avec du temps, de la matière mais sans l'angoisse d'avoir à reproduire un son et des arrangements sur scène.

Colin Moulding : On découvrait de nouvelles possibilités mais jusqu'à aujourd'hui nous sommes restés un peu naifs quant à l'approche du studio. Por exemple, nous continuons d'enregistrer nos instruments d'un trait alors que la plupart des musiciens modernes proc´dent par collage.

Andy Partridge : Dès qu'on a couché une prise où tout le monde arrive ensemble à la fin, on l'écoute en se disant que c'est peut-être la bonne. Un groupe comme Scritti Politti enregistre la voix en premier et construit le reste autour.

Rock&Folk : Ça s'entend d'ailleurs (pluie de rires).

Andy Partridge : Je me sentais coupable d'avoir forcé le groupe à s'arrêter de tourner mais, si notre batteur Terry Chambers nous a quitté, c'est surtout à cause de sa femme. Elle venait d'une ville sexy et ensoleillée à deux plages de Sydney et s'est retrouvée au beau milieu de l'Angleterre pluvieuse, la seule voie d'accès à sa nouvelle demeure ètant un chemin boueux impraticable par temps de pluie. Terry avait donc une outre chatte à fouetter.

Colin Moulding : Honnêtement je pense que Dave et lui ont ou le sentiment que leur rôle serait amaindri. Pire, ils se figuraient qu'Andy voudrait repartir en tournée. En outre, la tournure acoustique que prenaient les choses leur déplaisait.

Andy Partridge : “Mummer” alla dans le mur de lui-même. Steve Nye, la producteur arrivait toujours en retard aux séances. Il me se sentait pas réellement concerné el négligeait les titres rapides qu'il affectionnait mains. Nye est l'être le plus grincheux que je connaisse. Il ne parle que por bruits de bouche. C'est en entendant un son après cinq heures de studio qu'on s'apercevait qu'il était toujours vivant. Après il failait traduire. . .

The Dukes Of Stratosphear
Andy Partridge : “C'est un projet réellement à part, le genre de groupe que l'on réve de créer lorsqu'on est gamin. On appelle son meilleur pote après ‘Top Of The Pops’ : ‘As-tu vu John Fred & The Playboys chanter ‘Lucy In Disguise’ ? Ils sont super !’ Et on se jure que quand on sera grand, ce sera le genre de musique ultra pop, psychédelique et un peu folte que l'on fera. Ironiquement, paru peu après ‘The Big Express’, a vendu beaucoup plus.”

Rock&Folk : Et ce titre [mummer signifie mime] ?

Andy Partridge : Nous sommes un peu comme des mimes : on aime avoir le visage coché, on a un côté amateur, on compose des petites pièces chantées que certains trouvert magiques.

Rock&Folk : “The Big Express” est beaucoup mains, disons, pastoral. . .

Andy Partridge : Oui c'est le mot, on réagissait au précédent en bodigeonnant tout avec des guitares.

Colin Moulding (s'adressait à Andy) : “Mummer” a été notre plus mauvaise vente et Virgin, qui a détesté l'album dès le début, t'a alors incité à écrire dans l'esprit de oe que nous foisions précédemment.

Andy Partridge : Et j'ai accédé à leur requête en faisant un maximum de bruit. Réveillons-nous ! semble avoir été le mot d'ardre de ce disque. J'estime également que les textes ont beaucoup d'importance, la plupart étant très autobiographiques. Le seul paint faible de l'album est l'utilisation de la Linn 9000, cette épouvantable boite à rythmes au son terriblement années 80.

Rundgren Lemons

Rock&Folk : 1986, “Skylarking”, Todd Rundgren. Des mots que claquent.

Andy Partridge : Je vais frapper un grand coup : il a été notre meilleur arrangeur et producteur. . .

Rock&Folk : Alors qu'on raconte que le courant est plutôt mal passé entre vous. . .

Andy Partridge : Todd est immensément talenteux. Il suggérait une ambiance de musique de film policier et, le lendemain, il avait tout écrit et arrangé dans ce sens. Il disoit : “Ce passage devrait être lugubre et païen à la fois” et le jour d'après, il nous jouait une séquence que corroborait ses dires.

Colin Moulding : C'est avec lui qu'on a vu un ordinateur en studio pour la première fois.

Andy Partridge : Il est le plus proche que nous ayons jamais été d'un George Martin mais, effectivement, on ne s'est pas entendus. Il aime commencer por casset les gens pour leur faire accepter ses pratiques. Il est sarcastique, oe qui est plutôt rare pour un Américain : la plupart sont bien incapables de l'être.

Colin Moulding : Il mentionnait nos défauts mais jamais nos qualités, oe qui est agaçant à la longue.

Andy Partridge : Sons que cela soit obliationement une ambiance de vacances, je n'aime pas qu'un entregistrerment ait des allures de guerre. On doit tout de même créer.

Colin Moulding : Je me souviens qu'on avait envoyé une cassette de démos et à notre arrivée à Woodstock [Rundgren possède Bearsville Studio, à deux pas de l'endroit où s'est tenu le mythique festival], il avait reconstruit l'album, nous n'avions plus rien àdire.

Andy Partridge : Une de ses ex-femmes, Bébé Buel, m'a confié qu'il est du genre à démonter un ordinateur dont il n'a pas le mode d'emploi, puis à le remonter, toujours sans notice, et qu'après l'engin fonctionnerait dix fois mieux. En revandre, il est incapable de dire bonjour le matin. Inutile de préciser qu'il n'a pas voulu de nous au moment du mixage. J'ai laissé un cornet gavé de notes.

Colin Louis XIV Moulding et Andy Napoléon Partridge

Rock&Folk : Il les a suivies ?

Andy Partridge : Curieusement, oui.

Rock&Folk : Et “Skylarking” vois a ouvert le marché américain.

Andy Partridge : Miracle ! Sans quoi, Virgin nous virait. On s'est alors mis à travailler sur “Oranges & Lemons” dans une atmosphère plus sereine. Implantés à Los Angeles, nous avons décidé de confier la production de l'album à Paul Fox, un petit jeune dont nous adorions certains mixes pour Yes et Boy George. On a répété comme des dingues pendant trois semaines, ce qui nous a ganflés mais s'est avéré efficace. A LA, je suis tombé sur plusieurs ouvrages consacrés ou Pop Are et je trouvais que tout était orange et citron, d'aû ce titre un peu psychédélique qui résume bien l'atmosphère du disque. Colorée, un peu cacophonique mais intense.

Plein de boutons

Rock&Folk : Depuis deux ou trois albums, Dave Gregory ne commençait-il pas à trouver le temps un peu lang ?

Andy Partridge : Indisoutablement. Il deverait très négatif : L'idée, par exemple, d'utiliser un dulcimer ]sorte d'épinette médiévale affectionnée par les rockers celtiques] sur “King For A Day” enchantait tout le monde sauf lui. Il était persuadé que cet apport nuirait à sa partie de guitare.

“J'étais Napoléon et c'était mon foutu lieutenant qui décrochait la timbale”
Andy Partridge

Rock&Folk : Après “Oranges & Lemons”, vous enregistrez le premier Unplugged totalement acoustique.

Andy Partridge : Oui, MTV nous a suggéré de donner un petit concert à deux guitares séches. Nous avons également joué ainsi pour quelques radios et obtenu un franc succès je dois dire. Quant à Dave, il a refusé cette minitournée sous prétexte qu'il n'était pas payé.

Rock&Folk : Au début des années 90, vois rentrez en Angleterre : la musique et le gouvernement ont changé. Vous êtes enfin débarrassés de votre manager et n'êtes presque plus qu'un duo.

Andy Partridge : Effectivement, et on va livrer un tout autre combat : “Nonesuch”, paru en 1992. Nous cherchions un producteur, Dave Mattack ou quelqu'un dans ce style, mais finalement nous nous sommes rabattus sur Gus Dudgeon, arrangeur, entre autres, d'Elton John, le genre vieille école. Et là, les choses se sont très mal passées. Il souhaitait nous faire sonner commercial, alors que mon propos était bien différent, tout cela avec un mauvais esprit terrible. Je proposais : “Peut-être pourrais-tu tourner ce bouton” et lui me faisait : “Quel bouton : Il y en a plain. . .” Je l'ai donc viré et Nick Davies a mixé l'album à sa place.

Rock&Folk : On jurerait que le conflit vois est bénéfique. “Nonesuch” [sic] est un disque remarquable, “Rook” et “My Bird Performs”, au hasard, comptent parmi vos plus beaux titres. Mais une question reste : pourquoi ne pas avoir retravaillé avec Hugh Padgham ?

Andy Partridge : Je l'ai appelé. Il n'était pas au mieux avec sa femme. Plutôt que détruire son mariage, il a préféré que nous détruisions “Nonesuch” [sic].

Rock&Folk : Vous savez bien que non.

Andy Partridge : Evidemment, c'est de l'humour (rire final).

RECUEILLI PAR JÉRÔME SOLIGNY

CD “Apple Venus” (Musidisc)
Coffret “Transistor Blast / BBC Sessions” (Musidisc)


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[Thanks to Frédéric Solans and Jérôme Soligny]